Il existe à la Guadeloupe une fête originale qui est une institution: C'est la Fête des Cuisinières. C'est le jour de célébration du culte de la cuisine locale.
On intronise, on réalise des chefs-d'œuvre. Cette fête commence après la messe, le samedi qui suit la Saint Laurent (10 août).
Les plats à goûter obligatoirement sont nombreux. Citons : matoutou de cribiches (écrevisses), matété de crabes, crabes farcis, palourdes farcies, les daubes, le colombo,
les lambis, les migans, calalou, pois de bois, banane jaune (paradisiaca), fruit à pain, giraumonades, bébélé, aubergines farcies, court-bouillon de poissons frais...
Tout cela dans des variantes très diversifiées ; et beaucoup d'autres préparations.
Rien ne s'improvise quand on voit la rusticité de la matière première, puis le festin qui résulte de la préparation.
Dès votre arrivée, dites à l'hôtesse qui vous accueillera votre curiosité pour cette particularité si marquante. Elle fera tout pour vous surprendre. La bonne cuisine est un élément de la fierté locale.
A côté des plats principaux, il y a cent préparations pour les apéritifs et les entrées.
Demandez à l'hôtesse de vous servir un bon court-bouillon de poissons. C'est un spécialité particulière de la cuisine à la Guadeloupe.
Le poisson est toujours frais de la nuit.
Goûtez la salade et la chiquetaille de morue salée et les avocats du pays qui vous feront souvenir que l'avocat
est un fruit à part entière et pas un mauvais condiment.
Ce qu'il faut éviter à tout prix, ce sont les emprunts standards qu'on se risque
à vous servir dans les mauvais lieux de la cuisine ; ce sont les desserts savants à base de fruits et d'alcool qui n'existent pas dans la vraie cuisine créole ; ou bien
les langoustes grillées qui gâtent la matière et provoquent la diététique.
Refusez la fausse couleur locale de la grillade de graisses fumeuses
qui est une insulte à la tradition locale et à la diététique. Tout cela est servi par facilité aux touristes non avertis.
Pour le dessert, dégustez les cent fruits sauvages ou cultivés qui ont gardé leur goût authentique : les diverses variétés de bananes (figues pommes et figues sucrées...),
la mangue pomme et les nombreuses espèces de mangues, l'ananas bouteille- qui est l'ananas d'origine-(on ne prononce pas l's final), les caramboles, les cerises locales, la pomme lianne,
le melon du pays, l'orange locale, la pomme rose, la pomme malaca, la pomme cithère (on dit "pomme" pour désigner les fruits ronds), les goyaves diverses... pour ne citer que ce qui vient immédiatement à l'esprit.
Informez-vous sur place ; on vous donnera de bonnes adresses pour l'authenticité.